Le
Dimanche nous nous dirigeons vers Zealandia, une réserve animalière située à
seulement 4km du centre-ville de Wellington, qui se compose d'une grande vallée
totalement préservée et bordée d'une clôture de plusieurs kilomètres !
Le
concept est de fournir un «sanctuaire» à de nombreux animaux natifs de
Nouvelle-zélande et actuellement menacés. En effet, la Nouvelle-Zélande étant
longtemps restée isolée du reste du monde, il n'existait aucun mammifère ici
avant qu’ils débarquent en même temps que les humains. Vous connaissiez
probablement le problème posé par les Opossums, introduits pour leur fourrure
et qui pullulent depuis, mettant souvent en péril l'écosystème. Laissez-nous
vous parler de la terrible souris, ou de l'effroyable rat, tous deux amateurs
de piafs et autres jeunes poussins (en plus ils poussent le vice jusqu'à
grimper aux arbres !). L'objectif de la clôture est donc de maintenir ces
«pests» (nuisibles) dehors, pendant qu'on les éradique à l'intérieur à grand
coups de tapettes et de quelques pièges «maison» fraîchement élaborés.
On
obtient donc un environnement presque libéré de ces sales bestioles, véritable
havre de paix pour nos piafs natifs. Et ils en ont franchement besoin, au
regard de leurs nombreuses inaptitudes après des années à ne faire face à aucun
prédateur :
-
perte de la capacité de voler (le
plus courant) : ici les piafs sautent;
-
poids s'approchant plus de celui du
veau que de celui d'un oiseau tel que nous les connaissons (ceux-la ils
marchent, sauter c'est juste pas possible),
-
instinct de fuite inexistant (à en
voir le nombre d’oiseaux écrasés sur les routes !!)
-
... et que cétéra (comme dirait l’autre)
L'entrée de la réserve |
Imposant barrage pour une petite vallée ! |
Joli bateau électrique, mais il était cassé... |
C'est
dans ce magnifique environnement que nous avons pu découvrir les Kakas,
perroquets natifs du bush, la forêt originelle des plaines néo-zélandaises. Ce sont des oiseaux extrêmement malins capable de résoudre des énigme pour acceder à leur nourriture.
Kaka résolvant une difficile énigme |
Kaka heureux : il a trouvé la solution |
Le pigeon des forêts, un espèce
de mastodonte qui fait ployer dangereusement les branches à chaque fois qu'il tombe dans un arbre...
Pigeon des forêts : Vous noterez l'inclinaison de la branche... |
Nous
avons aussi pu découvrir les Tuataras, sorte de lézards apparus en même temps
que les dinosaures mais n'ayant survécu qu'en Nouvelle-Zélande (probablement
pour les mêmes raisons qui font que les oiseaux ici ont oublié de voler). Ils
peuvent mesurer jusqu'à 60cm de long et personne ne connaît leur durée de vie !
Ils naissent même avec un troisième oeil, qui ne leur donne pas des dons
mystiques mais leur permettrait de repérer les spots les plus chauds afin
d'optimiser leurs séances de dorage de pilule, ou alors de repérer d'éventuels
prédateurs... Bref, une fois encore, personne ne sait trop !
Sunbathing Tuatara |
Il y avait aussi de magnifiques hérons, des bellbirds au superbe chant...
Bande de hérons |
Et puis une mention spéciale au Takahe de l'île du Sud (ceux de l'île du Nord sont malheureusement éteints) : Ces oiseaux, sans ailes, ont été pensé disparus jusqu'en 1948 ou une colonie a été trouvée dans une zone difficilement accessible des Fiordlands, dans le sud-est de l'île du sud. Depuis, l'espèce est protegée et on essaie de les réintroduire doucement. Ce sont des oiseaux absolument pas peureux et très goulus. Ils vérifient sans cesse qu'aucune nourriture n'ai été mise à disposition dans leur mangeoire !
Takahe : "damned, encore vide !" |
Takahe : "On va leur faire croire que j'en suis réduit à manger de la terre" |
Après
avoir passé la majeure partie de la journée dans ce parc magnifique, nous
reprenons la direction de Wellington afin de finir notre visite du Te Papa
museum. Demain, une grosse journée de transit nous attend : nous remontons dans
le nord, au bord du lac Taupo.
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